« Les personnes hypersensibles sont souvent perçues comme des êtres faibles ou brisés. Ressentir intensément les choses n’est pas un signe de faiblesse, c’est la marque de fabrique de l’être authentique et compatissant. Ce n’est pas l’empathe qui est brisé, c’est la société qui a des déficiences affectives et qui est devenue dysfonctionnelle. Il n’y a aucune honte à exprimer ses véritables sentiments. Les personnes que l’on considère parfois comme des « rêveurs » ou comme « problématiques » sont le tissu même de ce qui garde le rêve vivant dans cette société. N’ayez jamais honte d’arroser le chemin de ce monde de vos larmes. »
Anthon St.Maarten
Depuis toujours je suis une rêveuse. Je rentre difficilement dans les moules. Je me suis longtemps sentie inutile avec mes rêveries. Bien que très sensible aux ambiances et à l’attitude des gens, je peux avoir l’air froide et distante, par excès de prudence, pour ne pas me sentir trahie ou salie. J’ai cherché ma route, à tâtons. Dans une société où l’on me demandait d’agir, d’être active et même d'être dure, je me sentais maladroite.
Les empathes se font souvent reprocher d’avoir une attitude distante ou snob, mais les autres ne réalisent pas que vous gardez la distance afin de vous concentrez sur votre protection et votre enracinement.
Dr.Judith Orloff
Petite, j’étais fascinée par mes rêves et je m’amusais à élargir mes histoires de « rêves », à me les raconter plus grands, plus beaux et plus signifiants. Adolescente, j’avais tout le temps le nez fourré dans les livres ou à rêvasser, la tête dans les nuages. Je m’ennuyais facilement alors aussi bien rêver. Puis, j’ai eu une route cahoteuse, entre mes rêveries et mes intérêts humains, j’ai choisi la littérature puis ensuite la route de l’intervention, de l’entraide, de l’analyse des comportements.
Une autre surprise s’est mise sur ma route, un programme d’étude en art-thérapie. Cheminement non abouti, comme bien d’autres, trahie par un grand choc à surmonter et à guérir, un intérêt soudain pour la maternité, des choix de parcours à assumer…Je me suis mise à accuser encore une fois mon côté rêveur, mon incapacité à agir dans le monde. C’est bien des années plus tard, grâce à l’intervention « divine » d’une dame, que j’ai compris.
Que personne ne te fasse douter, soigne ta “rareté” comme la fleur
la plus précieuse de ton arbre. Tu es le rêve réalisé de tous tes ancêtres. »
Bert Hellinger
Alors, qui suis-je? On pourrait me qualifier de conteuse, de sorcière ou de magicienne...Mais comme tout être humain, je prends de multiples visages selon les yeux de la personne qui me regarde. Avec cette particularité d'aimer jouer la tisseuse de toile. La vie, je la comprends à travers plusieurs prismes et mes rêves en font partie. J’ai appris à comprendre les archétypes grâce à mes cours d’art-thérapie, les rêves à travers mes propres analyses. Je suis à l’aise dans l’écriture parce que cela me permet de comprendre la vie, de créer et de m’exprimer à ma façon, à ma manière de rêveuse. L'analyse des archétypes qui émergent de ma psyché, me permet de me sentir en meilleure maîtrise de mes décisions. Grâce à tous mes personnages, je deviens forte, plus grande que nature et surtout plus consciente. J'aime m'attaquer au merveilleux, au grandiose, à ce qui me dépasse. Je peux suivre mes intuitions, à travers mes réflexions. Si je les couche sur papier, j’en comprend encore mieux le mystère. Grâce à l’introspection, à l’apprentissage de la méditation, j’ai trouvé le fil d’Arianne, ma ligne directrice pour mener à bien ma vie, aller aux Enfers puis en revenir, y trouver du sens et un rôle dans lequel je me sente bien. Grâce à l'écriture, mes rêveries finissent par prendre forme. Enfant, je rêvais de devenir une sorcière. Mais j'ignorais que j'en étais déjà une... La vie est une création qui ne cesse de m'étonner.